Le Gaou cherche des dollars

Par Gaou le 1 octobre 2013 • ( 6 )

Comme je vous le disais précédemment la vie a Toronto est extrêmement chère. Afin de pouvoir vivre correctement dans cette ville , j’ai trouvé un moyen facile, efficace et infaillible pour gagner un peu / beaucoup d’argent sur une période raisonnable. Cette recette miracle porte le doux nom de… travail! Eh oui ici c’est l’Amérique du Nord. Ils ont bien compris le sens de l’expression gagner son pain à la sueur de son front. Alors si vous êtes profondément attaché à vos 5 semaines de vacances (mon ancien employeur offrait même une semaine de vacances supplémentaire à partir de 55ans); si vous aimez vos RTT, vos chèques vacances, vos tickets restau et vos jours enfants malades, il existe un pays merveilleux pour vous les amis! Ce pays extraordinaire s’appelle …la France.
Au Canada rien de tout ce que j’ai cité plus haut. Votre salaire il faudra le mériter, vos congés, 2 semaines par an; vous pouvez arriver à 3 ou 4 semaines en négociant et avec l’ancienneté mais ce sera le maximum. Pour vous virer il faut compter entre 10 minutes et 2 semaines selon encore une fois votre ancienneté / l’entreprise où vous travaillez . Et si c’est vous qui voulez partir, il faut un préavis de 15 jours uniquement. On est bien loin des 3 mois de préavis qui s’allongent si on prend des congés entre temps…
Si après avoir lu tout ça vous voulez toujours travailler au Canada parce que vous voulez que vos gains soient à la hauteur des efforts que vous fournissez ou simplement parce que vous êtes maso, il y a deux ou trois petites choses à savoir.
Tout d’abord il faut absolument refaire votre CV aux normes canadiennes. Vous êtes face à une autre culture, il faut vous adapter et l’adopter. Vous trouverez de nombreux modèles sur internet. Il y a aussi des centres d’aide à l’emploi (il existe un centre francophone à Toronto) qui peuvent vous conseiller. Je n’ai pas testé mais, je n’ai eu que de bons retours les concernant.
Inutile de penser à trouver un emploi à Toronto si vous ne parlez pas anglais. Le français peut-être un avantage mais uniquement si votre anglais est correct.
Il faut être présent sur les réseaux sociaux professionnels comme linkedin. Ici, pas mal d’offres d’emplois sont pourvues grâce au bouche à oreille. En France on dit piston ici ça s’appelle réseautage ou networking en anglais. Evidement, si vous êtes nul je doute fort que l’on vous garde parce que Machin vous a recommandé.
Pour la recherche d’emploi chacun sa technique. J’ai utilisé un classique, envoi de candidature par email en réponse à une offre trouvée sur internet (Indeed) et ça a payé. J’ai trouvé un poste correct au bout de 4 jours de recherches et dans une grosse boîte internationale. Attention je ne veux pas tomber dans le cliché ridicule des rues pavées d’or. Si l’eldorado existe il n’est pas à Toronto. La dernière fois que j’ai regardé je n’ai vu aucun arbre avec des fruits en forme de dollars. Il n’y avait pas non plus d’employeurs qui m’attendaient avec un tapis rouge à l’aéroport. Le paradis sur terre, ce n’est pas ici.
Même si j’ai ciblé mes recherches et que je suis bilingue, j’ai eu énormément de chance. Oui le facteur chance joue aussi!
Je ne prétends pas avoir la science infuse. Je ne fais que relater ce que j’ai observé et expérimenté depuis que je suis là.
Je vous raconterai très bientôt comment se sont passés mes entretiens d’embauche!