Aujourd’hui c’est mon dernier jour de travail. J’ai passé tellement de temps à me concentrer sur les dossiers à traiter  que j’en ai presqu’oublié les visages qui sont derrière et auxquels je me suis attachée. J’ai eu la chance de travailler dans une ambiance détendue et avec des gens formidables. Pour la fille que je suis,  travailler dans l’industrie cosmétique,  c’était comme être Alice au pays des merveilles! Découvrir les lignes de production,  voir les produits en avant première, prendre part au succès (ou à l’échec) de la mise sur le marché d’un produit; trouver sur un rayon à l’autre bout du monde un produit que l’on a vu sortir de l’usine et que l’on a expédié, croiser une femme qui se maquille avec cet article qui nous a donné tant de fil à retordre ;  c’est une sensation  indescriptible! Alors oui, expédier des rouges à lèvres ou des crèmes anti-rides à Sydney, Mexico, Nairobi, ce n’est pas aussi noble (et louable) que d’aller construire des écoles à Atakpamé ou que de partir avec médecins sans frontières. Mais comme je le disais déjà je ne suis qu’une fille ordinaire avec un métier banal qui ne sauve aucune vie mais qui me passionne. C’est donc avec un gros pincement au cœur que j’ai rendu mon badge ce jour et que j’ai dit au revoir à ceux qui sont à présent mes anciens collègues. Je garderais sans aucun doute un très bon souvenir de cette expérience.
Je ne sais pas ce qui m’attend de l’autre coté de l’atlantique mais je sais ce que je laisse derrière moi …

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