Avant mon départ, je devais me rendre à la préfecture pour récupérer mon relevé de points ;
ce document sert à échanger le permis Français contre un permis Ontarien une fois à Toronto.
J’avoue que de toutes les administrations que j’ai pu fréquenter tout au long de mon insignifiante et courte vie, le service étranger de la préfecture, en France, reste à mes yeux le PIRE endroit au monde !
En effet, quand on est un Gaou à Paris, la préfecture est presqu’un passage obligé. J’ai eu la « chance » de m’y rendre plusieurs fois pour renouveler ma carte de séjour. Je ne vais pas parler des jours pluvieux où j’ai fait la queue à 5h du matin pour être sure d’avoir un ticket à 09h. Je ne vais pas non plus parler de l’air méprisant et dédaigneux que les agents prenaient pour me parler. Ni du nombre de fois où ils m’ont renvoyée chez moi parce qu’il manquait un papier qui (bien évidement) n’était pas mentionnée sur la liste de documents à fournir, liste qui m’avait été remise par ces même agents! Et puis, inutile d’essayer de les appeler pour avoir des renseignements d’ordre général, le service étranger ne décroche pas, jamais !
Enfin bref je m’égare ; le sujet du jour n’est pas le service étranger de la préfecture mais bien le service des permis. C’est donc sans grand plaisir (voir plus haut) que je m’y suis rendue. Nous sommes arrivés à l’ouverture et (comme toujours) c’était déjà bondé. Au bout de 20 minutes de queue, une dame vient nous voir et nous demande ce que nous faisons là. Je lui explique nous venons chercher nos relevés de points. Elle me regarde comme si j’étais une abrutie finie, et me lance que les relevés de points c’est uniquement le mardi de 9 à 12h. Je réponds que sur le site internet, ce n’est précisé nulle part qu’on ne peut pas venir n’importe quel jour. Elle me dit, tout en continuant à me regarder comme si j’étais de plus en plus débile, que de toute façon c’est comme ça.
Nous sommes repartis bredouilles et dégoutés d’avoir perdu du temps. C’est finalement par courrier (deux plis séparées) que nous avons fait la demande, en précisant qu’il fallait deux relevés, un restreint et un intégral, et en leur marquant en gras et souligné que les documents devaient ABSOLUMENT être tamponnés. En règle générale ce document n’est pas tamponné et une fois au Canada on a tout le mal du monde à prouver qu’il s’agit bien d’un original.
Quelques jours plus tard nous avons reçu les papiers. Comme rien n’est jamais simple avec les administrations, j’ai eu mes deux relevés tamponnés mais mon homme se retrouve avec un seul relevé non tamponné de surcroit. C’est super, sachant que nous avons utilisé exactement la même demande ; seul le nom a été changé.
Il va donc avoir le plaisir de retourner à la préfecture ou dans un commissariat de police pour avoir son petit tampon…
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