je voudrais parler d’un sujet qui me tient vraiment à cœur.
J’ai vu récemment un échange entre les présidents Sénégalais et Américain concernant la dépénalisation de l’homosexualité. Le président du Sénégal expliquait que son pays n’était pas prêt à dépénaliser l’homosexualité.
Le fait de voir un homme politique, stigmatiser une partie de la population, à cause de son orientation sexuelle et sous couvert de culture ou de traditions, m’a profondément attristée.
Oui, il y a encore de nombreux pays (en Afrique notamment) où l’homosexualité est un crime.
Il y a quelques années, dans une ville du Sénégal, le corps d’un homme a même été déterré et trainé jusqu’au domicile de sa famille. Des gens avaient décidé qu’il n’avait pas sa place dans un cimetière religieux car homosexuel. Bien qu’étant Togolaise, j’ai grandi au Sénégal et je ne pensais vraiment pas qu’une telle cruauté était possible au pays de la Téranga.
Certains diront que la lutte contre l’homophobie n’est pas la priorité face à tous les défis que les pays africains ont à relever. Personnellement, je considère qu’il est primordial de se battre contre la discrimination et la haine. Surtout lorsque la loi est du côté des bourreaux et cautionne l’intolérance.
Dans plusieurs pays d’Afrique, l’homosexualité est punie par la loi. Au Togo, de nos jours, on risque 3 ans de prison et une amende si on est reconnu « coupable » (oui c’est le mot qu’ils emploient) d’homosexualité.
De quel droit peut-on décider de légiférer sur la vie amoureuse (et donc privée) d’adultes consentants ?
Je trouve scandaleux de se cacher derrière une religion, une culture ou je ne sais quelle autre excuse bidon pour juger, et opprimer des adultes libres (et consentants) à cause de leur
sexualité. J’ai pu entendre pas mal d’inepties sur le sujet, ces derniers temps (débats sur le mariage pour tous oblige) et ça me révolte!
J’ai vécu au Togo et au Sénégal pendant toute mon enfance et toute mon adolescence. Lorsque je suis arrivée en France, j’étais déjà adulte. Je me sens complètement africaine mais, en ce qui me concerne, l’homophobie ne fait partie ni de ma culture, ni de mes traditions.
C’est dit.
Catégories :Le Gaou est fâché
Yep!! I feel you on this! Ça c’est fait!