Lettre à un béarnais de Bayonne

Michel

 

Cher Jean,

Cela fait 36 ans que je te connais, et je n’ai jamais pensé qu’un jour nos chemins se sépareraient.  Pour moi, tu étais immortel.

C’est ainsi que j’ai appris, dans la tristesse la plus absolue que tu avais pris ton propre chemin, celui de la quiétude éternelle.

Tu es parti retrouver ta mère, ta grand-mère, tes amis judokas et ton très cher Henri IV

Je sais qu’ils t’ont bien accueilli là-haut mais j’ai le coeur vide aujourd’hui. Nous l’avons tous…

Notre histoire a commencé il y a 36 ans, quasiment jour pour jour, par une journée d’hiver qui ressemblait sûrement à celle d’aujourd’hui. Depuis ce jour, ta bienveillance ne me quitterait plus…et vint ce lundi matin.

Tu as toujours été là, bien que jamais omniprésent, comme si tu pouvais sortir de nulle part, à n’importe quel moment. On ne s’est jamais vraiment « parlé », sans doute car ce n’était pas notre fort, mais pourtant on s’est toujours compris.

Aujourd’hui, nous étions ensemble pour la dernière fois mais j’étais le seul de nous deux à parler. C’était bien sûr trop tard, mais j’espère naïvement que tu m’as entendu, où que tu sois. En partant de la sorte, tu m’as fait un bien étrange cadeau d’anniversaire. Tu m’as rappelé que la vie suivra toujours son cours et que l’on doit rester humble et fier en toute situation. Ce sont sans aucun doute les deux traits de caractère qui te definissaient le mieux.

Repose en paix grand-père.



Catégories :Une vie de Gaou

10 réponses

  1. Take care. Bel hommage en tous cas.

  2. Je t’embrasse. Toutes mes sincères condoléances.

  3. Merci à vous.

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