Aujourd’hui, je vais vous raconter
ma vie passionnante une série de choses que j’ai vécues avec ma petite famille depuis que je suis au Canada. Je me suis parfois retrouvée dans des situations cocasses. J’appelle ces moments, les moments WTF . Ces trois lettres sont une abréviation de l’expression « what the f*ck ». Cette expression très fleurie veut dire « c’est quoi ce bordel » en anglais. J’ai associé chaque anecdote à un titre de film. Il s’agit des titres québécois; pour les fans de VO, j’ai rajoutés les titres originaux, ne me remerciez pas. 🙂
C’est parti pour le festival de gawazeries!
Rapides et dangereux (Fast and furious)
C’était en décembre dernier, nous faisions le trajet Toronto-Montréal quand soudain, il y a eu un ralentissement sur l’autoroute. Il y avait un gros accident probablement dû à la neige et aux phacochères chauffards qui se prennent pour des champions de formule 1 dès qu’ils sont au volant.
Nous étions à l’arrêt quand nous avons vu une chose incroyable! Deux automobilistes, qui avaient très certainement piscine visiblement très pressés se sont mis à reculer ! Oui vous avez bien lu reculer sur l’autoroute. Je pensais qu’il s’agissait d’un gag ou d’une caméra cachée, mais non rien de tout ça il s’agissait juste de deux abrutis doublés de dangers publics. Ils se sont dirigés (en marche arrière donc) vers la dernière sortie d’autoroute. Ils ont roulé ainsi sur une vingtaine de mètres afin de sortir des bouchons.
Vers l’inconnu (Into the wild)
L’été dernier nous nous sommes farci 3h de route pour aller visiter le parc de la Bruce Peninsula. Il parait que c’est très mignon. Perso je ne suis pas sensible aux merveilles de la nature. Mais ça faisait plaisir à l’homme d’aller voir des arbres alors j’y suis allée.
On nous avait tellement vanté la beauté du lieu, nous avions hâte de découvrir et de prendre de jolies photos.
Nous avons boudé la grasse matinée et fait 3h de route pour nous entendre dire que nous ne pouvions pas visiter le parc.
Il n’était pas fermé pour des raisons de sécurité, non c’est juste qu’il n’y avait plus de place sur le parking payant. Comme ils ne pouvaient pas nous faire payer le parking, nous n’avions pas le droit de nous promener dans le parc. En plus du temps perdu j’ai eu l’immense plaisir de faire le trajet retour (3h donc) avec un mari qui faisait la gueule…
Film de peur (Scarie movie)
Nous nous sommes vu refuser l’entrée d’un restaurant à Toronto à cause de notre fille. C’était un restaurant interdit aux enfants (et aux animaux?). J’en ris encore tellement c’est énorme. Je veux bien comprendre qu’un bar ou une discothèque refuse l’entrée aux parents qui veulent faire la faire sans payer de baby-sitter mais un restaurant? La gérante du restaurant à quand même eu l’amabilité de nous proposer une table en terrasse. Comme c’était en plein en hiver, nous avons gentiment décliné son offre et sommes allés dépenser notre argent dans un endroit un peu plus accueillant avec Mam’zelle Gaou.
Méchants Patrons (Comment tuer son boss)
J’ai passé un entretien pour un poste assez intéressant dans une grosse boite qui fabrique des cosmétiques il y a quelque mois. Je suis arrivée en toute fin de processus et je devais avoir une réponse sous une semaine. Dans la mesure où je n’avais pas de retour, j’ai relancé l’entreprise. Ils ont fini par me répondre après 3 relances et sous un mois pour me dire qu’ils m’avaient oubliée…
Le commando des bâtards (Inglourious Bastards)
Une de mes anciennes collègues à commis le crime affreux de venir au bureau un jeudi en jean. Je vous rappelle que dans la plupart des entreprises ici le jean c’est uniquement le vendredi. Moi ça ne m’a pas dérangée mais apparemment ça posait problème à deux morues nanas du département voisin qui ont pris la peine d’aller baver signaler cet incident de haute importance à ma responsable.
Nous avons donc eu l’immense bonheur de recevoir un e-mail de 2 paragraphes nous expliquant l’importance du respect des règles et du dress code.
Ma collègue s’est ensuite fait convoquer et a dû expliquer pourquoi elle s’était pointée en jean. Merci les collègues!
Traduction infidèle (Lost in translation)
J’ai l’habitude d’utiliser le mot «gosses» pour parler des enfants. Hier au bureau on parlait des nos jobs étudiants. J’ai donc raconté que je gardais de temps en temps les gosses du voisin quand sa femme était absente. J’ai continué en rajoutant et que c’était une expérience plutôt cool car même s’ils étaient vraiment petits, ils étaient très mignons . J’ai fini en disant que je pouvais passer un long moment à les regarder tendrement et que nous étions (les gosses et moi)très proches. Je n’ai réalisé ma bourde que quelques instants plus tard quand mes collègues ont été pris d’un fou rire interminable. En effet, ici au Quebec, un gosse n’est pas un adorable bambin, le mot gosses désigne les couilles testicules.
Histoire de jouets (Toy Story)
Ma fille de 6 ans participe à des ateliers beauté avec maquillage et vernis à ongle à la garderie. Ça me rend folle! J’ai du mal à comprendre le but de cette activité. Pendant qu’on transforme les filles en minis pouffes, les garçons ont atelier tatouage…
Bételgeuse (Beetlejuice)
La gestionnaire de notre immeuble à Toronto rentrait à n’importe quel moment et sans prévenir dans notre appartement. Pas besoin de l’appeler, elle rentrait chez nous quand bon lui semblait. Quand j’ai voulu en discuter, elle m’a dit qu’aucune loi ne l’obligeait à prévenir avant de rentrer dans mon logement. On repassera pour le respect de notre intimité.
Poulets en fuite (Chicken run)
Monsieur Gaou me racontait que sa collègue à commandé des chicken wings le jour de l’an à 2h du matin dans un restaurant ouvert H24. Dans mon subconscient, si un patron ultra capitaliste fait travailler ses employés le jour de l’an, les clients doivent être assez humains pour ne pas commander . Franchement le jour de l’an à 2h du matin, je doute que manger des ailes de poulet soit une question de vie ou de mort…
Lendemain de veille (Very bad trip)
L’année dernière Monsieur Gaou est allé skier une journée pas loin de Toronto. Alors qu’il attendait le télésiège un gougnafier un homme qui se situait derrière lui et qui voulait lui demander quelque chose n’a pas juger utile de l’accoster normalement. Il l’a frappé (oui frappé) avec son bâton de ski pour qu’il se retourne.
Je ferais bientôt un billet sur les moments WTF vécus en Europe et en Afrique.
Et vous, vous avez vécu des moments WTF? 🙂
Catégories :Gawazeries
Je me suis bien marée! lol.
Atelier tatouage pour les petits garçons?
Et la gestionnaire de l’immeuble qui entre quand elle veut chez vous?
En tout cas j’ai hâte de découvrir tes autres moments WTF, tu écris bien ça donne le sourire!
Des bises!
Coucou Manouchka,
c’est ainsi au Quebec. Ils traduisent tout et parfois cela ne veut plus rien dire.
@Gaou, bienvenue aui Quebec et ce n’est pas fini
Heu… Ben comment ça les filles elles peuvent pas se tatouer ? Et les garçons se faire beaux ?
Le coup du parc avec autant de route, y’a de quoi devenir chèvre… T’es admirable !
Par contre, wtf ?!!!! On peut rentrer comme ça dans ton logement ?!!! Mais c’est fou ça !
Je passe l’histoire du jean, quel pataquès pour un jean…
Du Canada, j’ai une anecdote lost in translation pas mal du tout… Celle où j’expliquais à un pote canadien le hic de sa version traduite littéralement de « i’m hot »… Mais aussi les entrées en boite de nuit, où tu devais montrer a carte d’identité, et la mienne, french faisait un tabac ! (Entre french kiss et french Riviera, sans oublier la Mooode, Paris !!! Tu cartonnes !).
Des bises
Il y a tellement de traductions WTF ici. La liste est TROP LONGUE
Bienvenue au Quebec
C’est vraiment de BEAUX moments !! purée 🙂 le coup de la proprio, c’est juste immonde ! et bravo pour le sexisme en garderie… Quant au jeans le vendredi… comment dire… On ne sait pas trop si on doit rire ou pleurer !
Pour la première, j’ai juste haussé les épaules. Les gros fails de circulation, j’en ai vu partout… je suis blasée. par contre, le reste, mais WTF!
Le parc avec son parking…WTF??? Et les restos interdits aux gosses (hihihi!), jamais vu ça, surtout ici où les gens ne prennent pas la bouffe aussi au sérieux qu’en France. Dingue. Le sexisme à la garderie… tiens, je leur donnerai Mark, qui addoooore le maquillage (j’en mets même pas, ça le fascine pourtant), les boucles d’oreilles et les crèmes.
Tuuuuuu m’aaaaaaas AAAAACCCHHEEEVVÉÉÉÉÉÉ!!!!!!!!
Je suis surprise que vous avez ete refuse l’entrer d’un restaurant a cause de votre fille. Je me demande si c’est legal. C’est vraiment WTF ! Aussi, je ne savais pas que « gosses » etait testicules au Quebec lol. Il faut que je me rappelle de ca lol
Je risque (encore) de passer pour une sale égoïste, mais je comprends le concept des restaurants childfree. C’est un résultat du mouvement – très actif – des childfree en Amérique du nord.
Tous les enfants ne sont pas aussi agréables au restaurant que Mam’zelle Gaou. Parfois, on se fait un resto en couple, dans un restaurant assez chic, pour passer une petite soirée tranquille en amoureux, et tout est gâché parce qu’à la table d’à côté, il y a un ou des gamins plutôt insupportables qui n’arrêtent pas de gueuler ou de pleurer, etc. (si, si, ça existe, le monde n’est pas peuplé de gentils chérubins tout sages). La façon dont les enfants vont se comporter ne se lit pas sur leurs visages, donc si on veut garantir une certaine atmosphère ou ambiance à ses clients, le meilleur moyen est que les enfants n’entrent pas. Je sais que cela peut sembler terrible à première vue (et d’ailleurs je suis certaine que ça ne passerait jamais en France par exemple) mais même les parents peuvent comprendre ça. En effet, ils sont les premiers à faire garder leurs bambins lorsqu’ils veulent sortir et passer une petite soirée tranquille, vraiment en amoureux. Et sinon, il y a une foule de restaurants à l’ambiance familiale où on passe de très bons moments tous ensemble. Ils sont bien plus nombreux que les restaurants où les enfants ne peuvent pas entrer.
D’ailleurs, à Bordeaux, au cinéma Utopia par exemple, il y a des séances spéciale « bébé », à savoir des séances où les bébés sont bienvenus, à savoir qu’on accepte en y allant qu’un bébé puisse pleurer ou autre pendant le film. Faire des séances spécial « bébé » transmet implicitement le message que les autres séances ne le sont pas. Mais c’est plus facile de dire « vous êtes bienvenus à tel moment » que « vous êtes interdits le reste du temps » …
Je suis d’accord avec toi sur le concept des endroits Child free . Je suis maman et j’ai envie de passer des moments entre adultes! C’est important pour mon équilibre. Et comme toi quand je sors en tant que femme (et non maman) je ne veux pas me farcir des gamins. Pourtant comme tu dis Mam’zelle Gaou n’est vraiment pas relou. En revanche ce que je n’accepte pas c’est que ce ne soit pas clairement indiqué. La transparence évite aux deux parties (parents et commerçants) de perdre du temps. Ils m’ont soutenu mordicus sur Twitter qu’ils n’étaient pas Child free alors que je venais de me faire virer. Ma fille à un âge ou elle comprend et je n’ai pas apprécié qu’elle se sente indésirable….
Dans ce cas, oui, c’est WTF. Ce doit être clairement indiqué à la fois à l’entrée du restaurant et sur tous leurs réseaux sociaux, site Internet et blog éventuels. Et si, pour quelque raison que ce soit, ça doit être indiqué verbalement au dernier moment, en présence de l’enfant, cela doit être fait avec un maximum de délicatesse et de discrétion. Un peu comme à l’entrée des films ou spectacles davantage destinés aux adultes qu’aux enfants.
Mais dans ton article, on a l’impression que c’est le concept « sans enfant » lui-même qui est remis en question, c’est pour cela que j’ai réagi.