Je vous parlais ici de la lunch box et des cauchemars qu’elle me faisait faire. Aujourd’hui Madame est à nouveau à l’honneur mais dans un tout autre contexte. À Paris, je travaillais dans une entreprise qui avait une cantine plutôt correcte. Si vous suivez le blog, vous commencez à me connaitre et vous savez donc que « plutôt correcte » ce n’est pas assez bien à mes yeux. Bien évidement, ma grande bouche (qui pourrait être une personne à part entière tellement elle est omniprésente) et moi la critiquions sans relâche. Je ne sais pas combien de fois je suis passée avec un air de degoût devant le buffet de légumes qui etait tellement varié qu’il m’obligeait à manger des frites, rendant par la même occasion tous mes efforts pour manger equilibré nuls. Inutile de dire que les critiques pleuvaient sur cette pauvre cantine. En plus comme je ne payais que 3 euros le repas (entrée, plat et dessert) parce que le Comité d’Entreprise de la boîte prenait le reste en charge, je pouvais dire à qui voulait l’entendre qu’en plus d’être dégueulasse, la bouffe était chère. Ma pause du midi, je pouvais la prendre entre 11h30 et 14h30; je n’avais pas de durée imposée dans la mesure où je prenais ma pause dans la plage horaire citée plus haut et tant que mon travail était fait. J’allais généralement à la cantine pendant 30mn puis je travaillais sur des dossiers de haute importance avec mes collègues Touffik et Dora pendant une demie heure supplementaire. En effet, à chaque pause dejeuner, nous avions la lourde tâche de critiquer (entre autres) les emissions télé de la veille. Voilà en quelques mots comment se passait ma pause déjeuner à Paris. Dans l’entreprise où je travaille à Toronto, il n’y a ni cantine , ni Touffik, ni Dora. La pause dejeuner est généralement une pause express. On amène sa lunch box, on fait la queue devant le micro ondes, on hurle à qui veut l’entendre qu’on a énormément de travail mais que c’est AMAZING, avant d’aller manger tout seul devant son ordinateur, histoire que ceux qui n’avaient pas compris à quel point on est débordé, s’en rendent bien compte. Tout le cinema que je viens de vous décrire dure généralement une demie heure. Niveau repas il n’y a aucune limite. Toronto étant une ville multiculturelle, la diversité se reflète aussi dans les lunch box. Il réchauffe des plats des quatre coins du monde ce micro ondes. Et au niveau des odeurs, c’est un appel au voyage; fermez les yeux, imaginez un cocktail olfactif où les senteurs de mets asiatiques se mêlent à celles de plats africains et europeens. Vous y êtes? Vous sentez comme ça pue? Voilà, ça donne ça la lunch box au bureau. Ce pot-pourri de senteurs est juste insupportable.
Il y a bien une cafeteria mais les choix se résument souvent à quelques sandwiches servis avec des frites. Pour les prix, il faut prévoir environ 8$ pour un sandwich et un cookie desséché. On est bien loin du magnifique buffet d’entrées, de plats et de desserts que proposait mon ancienne cantine et que je critiquais avec véhémence.
Le café en revanche est gratuitement fourni par l’entreprise. Il y a une personne (celle qui s’ occupe de l’entretien) qui le fait plusieurs fois par jour. Il y a aussi une machine à expresso (un produit de la société) ; le lait et le sucre sont eux aussi gratuits et à volonté.
Avec le recul, je réalise que finalement, le café mis à part, la cantine à Paris, ce n’était pas si mal!

Catégories :Une vie de Gaou

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