Ce billet est un peu particulier car je vais me mettre à nu; je vais ouvrir les portes de mon intimité et partager avec vous mes désirs et mes obsessions.
Lorsque j’ai rencontré Monsieur Gaou, je lui ai promis que jamais je ne lui mentirais. Comme le disent ces deux grandes philosophes que sont Lady Gaga et Beyonce, on a les références qu’on peut : la confiance est un peu comme un miroir, on ne peut pas recoller les morceaux une fois qu’on l’a brisée.
J’ai horreur des promesses non tenues, je fais tout mon possible pour être fidèle à mes engagements. Mais voilà la vie n’est pas un long fleuve tranquille. On se retrouve face à des doutes qui rendent le quotidien difficile.
La première fois que j’ai cédé au désir, c’était 2 ans après notre mariage. Je venais de passer les fameuses noces de cuir. J’étais heureuse en ménage, jeune maman épanouie. Je revenais d’une soirée entre copines quand je l’ai croisé. Je l’ai tout de suite trouvé à mon goût. Ça m’a d’ailleurs troublé parce qu’il n’était pas du tout mon style. Si je ne l’avais pas croisé, je ne serais jamais allée vers lui naturellement. Je le trouvais un peu trop vieux jeu, classique on va dire. Il s’appelait Christian. Il incarne le cliché du charme à la Française ; un style raffiné. Le genre avec lequel on va manger en haut de la tour Eiffel ou sur un bateau mouche. Celui qui vous donne l’impression d’être puissante, inaccessible et séduisante à la fois. Un peu comme si le monde était à vos pieds. J’ai tenu plusieurs mois avant de céder à la tentation. Le plaisir a été de courte durée et a laissé place à une culpabilité immense. Je me suis juré que plus jamais je ne céderai, que ce n’était pas digne de moi. J’en ai parlé avec mon mari qui a été compréhensif et je lui ai promis que c’était juste une pulsion, une envie inconséquente, un caprice qui m’avait couté cher et qui aurait pu me conduire au désastre. Je lui ai promis que ça ne se reproduirait plus.
Apres cet épisode douloureux, ce fut le calme plat, j’ai continué ma vie. J’ai pris le temps d’apprécier les choses simples. Tout allait bien jusqu’à ce que je croise Jimmy. Je l’ai rencontré chez une amie et je suis littéralement tombée sous son charme. Il n’avait rien d’extraordinaire pourtant. Mais il me rendait folle. Avec lui j’ai retrouvé l’insouciance de mon adolescence. J’avais une attitude dangereuse, inconsciente, je me sentais revivre. C’était le genre de relation malsaine mais tellement vivifiante. J’y ai mis fin de manière brutale. Je rentrais chez moi un matin très tôt après avoir passé la nuit à l’attendre, en arrivant chez moi, j’ai trouvé mon homme endormi sur le canapé avec notre fille. J’ai eu honte d’avoir passé la nuit à courir derrière des chimères au lieu de passer du temps avec ma famille. Honte d’avoir préféré ce simulacre de bonheur, au vrai épanouissement, celui qui était là sous mes yeux. Je n’en ai jamais parlé au mâle. J’avais trop honte ; je ne voulais pas lui renvoyer cette image de moi. Je n’osais pas lui avouer que j’avais trahi ma promesse. Je ne voulais pas voir la déception dans ses yeux, lui avouer que j’avais passé toute la nuit à trainer dehors.
Cet épisode malheureux a été une vraie leçon de vie. Je ne voulais plus replonger, je ne pouvais plus, j’avais trop à perdre. De plus comme on partait au Canada, J’étais persuadée de laisser mes démons derrière moi. Fini les mensonges, les cachotteries, les nuits sans sommeil, j’étais guérie ; du moins c’est ce que je croyais.
J’ai rencontré Steve la semaine dernière. Avec lui je réalise que la chair est faible. Il me suffit de le regarder pour me sentir femme, son odeur me fait vibrer. Il éveille en moi un désir coupable, presqu’inavouable. Je n’arrive pas à résister et je sais que je finirai par céder. J’en ai parlé à mon époux, il a dit que je suis malade, que ça ne s’arrêterait jamais et qu’il fallait que j’arrête de promettre. Il m’a parlé d’Alexander, que j’avais croisé au hasard d’une rue et que j’avais cherché des nuits entières sur internet. J’ai fini par le trouver après 5 années de recherches acharnées.
J’essaie de me convaincre que je suis une femme comme les autres, qu’il n’y a rien de malsain à être obsédée ainsi. Mais parfois, l’image que me renvoie le miroir n’est vraiment pas glorieuse, elle me fait honte.
Je voudrais promettre que je ne cèderai pas à Steve, que je tiendrais cette fois. Mais je suis épuisée, fatiguée de prendre des engagements que je ne peux pas tenir. J’ai décidé de me laisser aller, j’ai décidé de me libérer de la culpabilité et d’accepter ma vraie nature. Je veux pouvoir me laisser aller à de sournoises concupiscences, accepter enfin ce que je suis vraiment.
J’aime Christian (Louboutin), Jimmy (Choo) et Steve (Madden) pour ne citer que ceux-là. Je peux passer des nuits entières à attendre l’ouverture d’une vente privée. Quand je tombe amoureuse d’un modèle je peux acheter la taille en dessous si mon pied y rentre, quitte à souffrir le martyre. Il m’arrive d’acheter une paire, de la cacher quelques temps et de prétendre que je l’ai toujours eue quand l’homme me pose la question parce-que j’ai trop honte d’avouer que j’ai encore craqué.
J’ai décidé d’accepter mes défauts et de reconnaitre publiquement à quel point je suis accro … aux chaussures. What else did you expect?
Et vous , vous avez des petits plaisirs coupables?
Source image: Google
Catégories :Une vie de Gaou
Je m’attendais a une chute sur …le chocolat ou quelque chose comme ça! Je dois avoir le meme probleme avec le chocolat que toi avec les chaussures 🙂
J’ai la chance de ne pas aimer le chocolat! Moi je suis plutôt mojito 😊
En lisant le titre, on se dit « chouette chouette chouette ça va être racoleur » ! Mais dès les premières lignes, on sent venir le traquenard parce qu’on commence à te connaître 😦
😂😂😂😂
Il a raison ton homme! Il vaut mieux pour tous de t’accepter comme tu es!
Le texte est trop bien écrit… 🙂
Merci Élane 😊
Je m’étais faite avoir précédemment (cf. Tribulations d’une maman 1), mais cette fois ci, nannnnn😃. Beau style en tout cas.
Mais ce n’est pas un piège 😊
Juste les tribulations d’une Gaou zinzin 😂
Merci d’être passée
Bravo pour ton texte ; toujours aussi bien écrit. Et, j’avoue… J’ai eu, un instant, peur de la chute 🙂 vive la mode !
Merci M’dame 😊
Excellent texte comme toujours!
Merci 😊
Ah les boules. Que des beaux (souliers), en plus. Et chers
Du coup, je me sens mieux avec mon addiction… aux sacs 😆
J’aime aussi les sacs mais j’en achète moins car je suis vraiment difficile quand il s’agit de sac! Merci d’être passée 😊
j’ai gardé ton billet pour un moment tranquille et je vois que j’ai bien fait 😉 sinon tu passes les fêtes avec lequel cette année ?! tu embrasseras ton homme de ma part, il a vraiment le moral avec une nana comme toi !!!
J’ai passé les fêtes en chaussettes puisqu’on était à la maison 😂
Excellent suspense et je pense que beaucoup d’entre nous aiment tous ces grands séducteurs. Tu m’as fait peur tout d’abord et rire ensuite.
Merci Evelyne 😊
Encore et toujours un plaisir de vous lire!!
Je peux vous comprendre, je ne porte pas de chaussure à talon, pas mon style et pour un homme ça peut faire tache…
Mais je suis un Sneaker, amoureux de chaussures de sports (moins couteuses, c’est déjà ça)
J’ai aussi cherché des années un modèle exact de chaussures….
Bref, au plaisir de vous relire et bonne année!!
Ah enfin un homme qui me comprend! C’est génial! 🙂
Mille mercis et très belle année 2015 à vous 🙂
J’adore cet article très bien écrit! J’ai failli tomber dans le panneau :p J’ai toutes sortes de plaisirs coupables, quelques achats compulsifs mais rien de bien onéreux. On ne vit qu’une fois, on a bien le droit de se faire plaisir de temps en temps 😉
Merci miss dada 🙂
C’est vrai qu’on a tous nos plaisirs coupables 🙂
Je découvre le blog, un VRAI RÉGAL!
Merci
Merci Beaucoup 🙂