Un Gaou à Toronto : Yébéssé

MICROJe vous propose enfin le témoignage de Yébéssé. Je vous l’avais promis sur la page Facebook du blog il y a plus de 10 jours, mais j’ai eu quelques empêchements/projets qui m’ont un peu désorganisée. Promis on reparlera bientôt de tout ça ; pour l’instant on se concentre et on revient au témoignage du jour ! Contrairement aux Gaous, Yébéssé est un expat et non un immigrant puisqu’il est arrivé au Canada en tant que travailleur. J’ai rencontré Yébéssé le 28 Juillet 1992. Je me rappelle de la date exacte parce que c’est le jour où j’ai quitté Lomé la belle pour Dakar.  Yébéssé et moi sommes les heureux membres de la famille décomposée recomposée que forment nos parents.  Yébéssé c’est mon frère par alliance et il a été muté à Toronto quelques semaines avant notre arrivée. Le surnom qu’il s’est choisi signifie piment en Mina (dialecte du Sud du Togo) et ça m’a bien fait rire parce que c’est la personne la plus calme que je connaisse au monde. Il ne pique absolument pas, je ne l’ai jamais vu élever la voix ou s’énerver. Toujours zen en toute circonstance, j’ai toujours admiré ce trait de sa personnalité ! Si j’avais ne serait-ce que le dixième de  son sang-froid et de sa patience, le quotidien de mon entourage serait bien moins épuisant rock’n’roll.

Je voudrais remercier Yébéssé d’avoir accepté de répondre à mes questions.

1/ Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Yébéssé, marié à une déesse ; informaticien; passionné de musique et avide de continuer à découvrir le monde et ses richesses.

2/ Depuis combien de temps vis tu au Canada et sous quel statut ?
Je vis au Canada depuis bientôt deux ans en tant que travailleur.

3/ Où habitais-tu avant d’arriver au Canada ?
En France

4/ Quelles sont les raisons qui t’ont poussé à tenter l’aventure
Une opportunité de travail et l’envie de m’enrichir de cette expérience Canadienne

5/ Comment se sont déroulées ton installation et ta recherche d’emploi?
J’avais déjà mon emploi avant de quitter la France.
L’installation est assez coûteuse; il faut être en mesure de payer un certain nombre de loyers en avance en guise de garantie.

En résumé l’installation est liée au budget avec lequel on débarque; tout peut se faire très vite.

6/ Quelle est la  différence culturelle qui t’a le plus marqué?
L’accent et les expressions Québécoises
– Le multiculturalisme Torontois.

7/ Quel aspect de la vie ici te plaît vraiment ?
L’esprit d’entreprenariat.
L’ouverture d’esprit.
Mon équipe de travail est composé de 7 personnes de 6 origines différentes (Togo, Chine, Inde, Jamaïque, Angleterre, Canada) et  la communication passe très bien. 🙂

8/ Peux-tu citer une chose qui ne te plaît pas du tout ici ?
Le vent qui accompagne le froid….il est assassin

9/ Quels conseils donnerais-tu aux aspirants immigrants
Préparez vous bien financièrement avant d’arriver

Soyez prêt pour:
– Des hivers looooongs.
– Peu de vacances.
– Tout est payant.*
– Dire « bonjour » à la place « d’au revoir » au Québec.

Ne pas hésiter à demander et aller vers les gens; ils sont souvent prêt à aider, mais il faut que l’initiative vienne de vous.

10/ Pourrais-tu donner le mot de la fin en une citation / proverbe?
Go get It!

1/ Yébéssé a d’abord commencé  son aventure au Québec avant de débarquer à Toronto

2/ Dans la série bienvenue dans le monde capitaliste où tout est payant, plusieurs personnes m’ont affirmé que certains employeurs facturent les places de parking à leurs employés. Oui celles où ces derniers se garent pour pouvoir travailler et tout le monde trouve ce racket  ce principe normal. Amazing!



Catégories :Temoignages de Gaous

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9 réponses

  1. C’est marrant mais ça ne me choque pas du tout les parking payants au travail. C’était le cas partout où j’ai travaillé en fait, especially when real estate is a premium. En pleine cambrousse, oui, ça m’énerverait. Mais en ville, ça me paraît normal…?

  2. Un piment zen, tout un concept !

  3. Le parking payant, c’est peut être pour encourager leurs employés à prendre les transports en commun?

  4. Je confirme pour les parkings. Dans n’importe quel hôpital des coins les plus reculés, on te fait payer ta place alors que tu peux te garer gratuitement dans la rue en marchant 5 mn (dans les coins reculés, je ne parle pas des grosses villes)

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